C’était spectaculaire ! D’un seul regard, on pouvait embrasser deux millénaires de l’histoire d’Alger”, raconte, la voix empreinte d’émotion, l’archéologue Kamel Stiti en se remémorant la découverte en 2009 de vestiges en plein cœur de la capitale algérienne.
L’histoire de la plus importante découverte archéologique d’Algérie a commencé avec des sondages exploratoires sur le tracé du métro d’Alger.
Ces trouvailles ont ensuite mené à des fouilles, lancées en 2013, qui ont permis d’exhumer des vestiges s’étendant de l’ère romaine — à la fin du Ier siècle avant J.-C., quand Alger s’appelait Icosium — à celle de la colonisation française, en passant par les époques byzantine et ottomane.
Un édifice public pavé de mosaïques du Ve siècle et une vaste nécropole byzantine du VIIe siècle renfermant plusieurs dizaines de tombes ont ainsi émergé de ce chantier de 3000 mètres carrés.